En séjour à Genève en Suisse dans le cadre de la 75e session annuelle du Comité Exécutif du Programme du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, a échangé le mardi 15 octobre avec le personnel de l’Ambassade, Mission permanente du Burkina Faso à Genève.

Les échanges ont porté essentiellement sur le fonctionnement de la Représentation diplomatique ainsi que les difficultés rencontrées par le personnel.

Selon le ministre TRAORE, la rencontre avec le personnel avait pour but essentiel de les écouter, pour s’enquérir « du contexte dans lequel ils travaillent pour mieux comprendre les réalités, les doléances, non pas forcément pour y apporter des réponses tout de suite. Mais au moins pour comprendre la situation ».

Il a expliqué que la juridiction de Genève a la particularité d’être parmi les plaques tournantes de la diplomatie burkinabè, avec deux grands volets à savoir celui multilatéral et qui porte sur plus d’une quarantaine d’organisations internationales, et celui bilatéral qui porte sur les relations entre le Burkina Faso et la Confédération Suisse, dont la couverture reste plus complexe.

Le ministre en charge des Affaires étrangères a donc donné des instructions pour qu’en plus de ce qui se fait déjà auprès de toutes ces organisations internationales en Suisse, l’Ambassadeur avec son équipe mettent les bouchées doubles pour donner un élan nouveau à la coopération bilatérale.

« Ça veut dire qu’en plus de Genève, l’équipe doit davantage renforcer sa présence à Berne la capitale suisse, où se trouve le gouvernement confédéral », a indiqué le chef de la diplomatie burkinabè.

En ce qui concerne les difficultés, le ministre a noté que dans certains pays, pour le même exercice, le Burkina Faso a deux Représentations : une Mission permanente au niveau des Nations unies et une Ambassade au niveau bilatéral, comme c’est le cas au Etats Unis.

«Genève, en principe ça devrait être la même configuration. Ce qui signifie que sans réduire les objectifs et les résultats attendus, nous attendons que cette équipe puisse faire le même travail. Donc ils ont encore des choses à faire : renforcer au niveau de Berne et maintenir l’élan au niveau Genève », précise le ministre.

Il a également rassuré ses collaborateurs qu’un certain nombre de problèmes soulevés seront minutieusement examinés en accord avec la hiérarchie.

Il s’agit notamment de la question des ressources humaines, et des contraintes au niveau matériel et logistique, qui est propre à beaucoup de Missions diplomatiques du Burkina Faso.

Le ministre TRAORE confie par ailleurs, que son département veut s’inscrire dans une logique de durabilité en matière de résolution de certaines difficultés.

« C’est la question par exemple de l’acquisition immobilière. Nous sommes en pourparlers avec le ministère en charge des finances, pour que nous puissions parachever et mettre en œuvre une réelle stratégie d’acquisitions immobilières pour le Burkina Faso. Cela peut couter un peu cher au début, mais je pense que la solution résidera en cela », a t-il expliqué.

L’ambassadeur, Représentante permanente du Burkina Faso à Genève, Son Excellence Madame Sabine BAKYONO/KANZIE, a apprécié cette rencontre avec le chef de la diplomatie burkinabè qui a permis de recevoir les orientations précises par rapport à la conduite des missions à Genève.

En plus de la dynamisation de la coopération bilatérale et le maintien de la dynamique dans la coopération multilatérale, Son Excellence Madame Sabine BAKYONO/KANZIE, a indiqué que l’autre défi est le renforcement de la collaboration avec les ressortissants burkinabè en Suisse, pour que rayonne « l’image du Burkinabè intègre, du Burkinabè attaché à sa Patrie d’origine ».