Protection internationale : le Burkina Faso disposé à poursuivre les efforts dans la quête d’un mieux-être pour ses citoyens et pour tous ceux qui résident sur son territoire
Au troisième jour des travaux du Comité Exécutif du Programme du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, Son Excellence Monsieur Karamoko Jean-Marie TRAORE, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, a livré la déclaration du Burkina Faso sur la protection internationale.
Le ministre en Charge des Affaires étrangères a indiqué qu’en tant qu’Etat-Partie aux Conventions Internationales et Africaines sur le Statut des réfugiés et sur la protection et l’assistance aux populations déplacées en Afrique, le Burkina Faso accorde une grande importance à la question de la protection internationale.
En témoigne les nouveaux engagements pris en la matière, dans le cadre du récent Forum Mondial sur les Réfugiés (FMR) tenu ici-même à Genève en décembre 2023.
Ces engagements selon le ministre TRAORE, ont également entrainé la révision du cadre juridique relatif à l’asile, et l’adoption d’une loi en vue d’internaliser la Convention de Kampala de 2009 sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées internes.
Le Chef de de la diplomatie burkinabè a aussi expliqué que le Burkina Faso a engagé la révision du Code des Personnes et de la Famille, qui prévoit des mesures correctives sur la nationalité, la création d’un organe consacré à la détermination du statut d’apatride, et l’extension de la compétence territoriale du juge qui facilitera ainsi l’établissement des actes de naissance au profit des enfants issus des populations déplacées internes.
« Ces importantes évolutions permettent d’adapter la législation au contexte national et aux standards internationaux favorisant ainsi la lutte contre l’apatridie, et d’assurer une meilleure protection des personnes sous mandat du HCR », a-t-il expliqué.
Il a également souligné l’Accord tripartite liant le Burkina Faso, la République du Mali et le HCR, sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens, adopté depuis 2015 et qui a été révisé le 27 mars 2024 en vue de prendre en compte l’évolution de la situation des déplacements.
Le Ministre a précisé que « le succès d’une telle solution est tel que le Burkina Faso est dans la dynamique de dupliquer cette expérience avec les autres pays voisins pour faciliter le retour de ses déplacés forcés en famille ».
Dans cette perspective, poursuit Son Excellence Karamoko Jean Marie TRAORE, « mon pays se réjouit de l’organisation par le Gouvernement togolais et le Bureau Régional du HCR pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, du 3e dialogue régional sur les réponses à apporter à l’afflux massif des réfugiés dans le Golfe de Guinée.
Le Burkina Faso nourrit l’espoir que cette tribune conduise à des décisions qui serviront d’assises pour une meilleure organisation du rapatriement volontaire des réfugiés ».
Le Ministre en charge des Affaires étrangères a aussi rassuré de la disponibilité de son pays, à poursuivre les efforts dans la quête d’un mieux-être pour ses citoyens et pour tous ceux qui résident sur son territoire et ce, à travers la défense, la protection et la promotion et la promotion de leurs droits et libertés fondamentaux.
Il faut noter que c’est le chef de la délégation du Burkina Faso qui a aussi lu la déclaration du Groupe africain.
A ce niveau, il a relevé les défis en matière de protection auxquels sont confrontés les États africains, tels que les conflits persistants, le changement climatique, les crises sécuritaires et humanitaires, et les économies fragiles.
Des difficultés aggravées par un manque de ressources pour les pays d’accueil, et des cadres juridiques inadéquats pour lutter contre l’apatridie et le déplacement.
Aussi, le ministre a-t-il invité les Etats africains à activer plus que jamais l’esprit de solidarité africaine et de coopération internationale, consacré par la Convention de l’UA régissant les aspects propres aux problèmes des réfugiés en Afrique, afin d’alléger le fardeau qui pèse sur les États qui accueillent le plus de réfugiés et de demandeurs d’asile.
Il les a appelés à rendre opérationnel le principe fondamental de solidarité et de partage des charges, rappelé par le Pacte mondial sur les réfugiés en 2018.