Déclaration du Burkina Faso prononcée par SEM Karamoko Jean Marie TRAORE à l’occasion de la Réunion des ministres des Affaires étrangères du Groupe des 77 et la Chine en marge de la 79è AG de l’ONUDéclaration du Burkina Faso prononcée par SEM Karamoko Jean Marie TRAORE à l’occasion de la
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Ministres et Chefs de délégation,
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi d’exprimer la gratitude du Burkina Faso envers la République d’Ouganda pour son leadership exemplaire à la tête de notre Groupe.
En cette 79ème session de l’Assemblée Générale, notre dialogue sur les défis de financement du développement durable revêt une signification particulière.
Face aux crises multiples qui secouent notre monde, nos délibérations doivent aboutir à des décisions concrètes et ambitieuses.
Notre choix de nous concentrer sur ces défis souligne l’intérêt majeur de développer des solutions novatrices pour la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Ces solutions devraient permettre de surmonter les obstacles qui entravent l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. Le consensus au sein de la communauté internationale à ce sujet est encourageant.
Cependant, les ressources financières demeurent un élément central. Ce qui rend prioritaire la réforme approfondie de l’architecture financière internationale et son alignement avec l’Agenda 2030.
Dans cette optique il serait bénéfique de renforcer la représentativité des pays en développement au sein des institutions financières internationales. Cette évolution est essentielle pour restaurer la confiance dans le système multilatéral.
Parallèlement, il faudrait intensifier la mobilisation des ressources pour le développement durable. Dans ce sens, les banques multilatérales doivent accroître leur capacité à offrir des financements favorables aux pays en développement.
L’utilisation stratégique des Droits de Tirage Spéciaux pourrait également consolider la stabilité financière mondiale.
Sous un autre prisme, le financement de l’action climatique devrait être accru, et accessible, en particulier pour les pays en développement, les plus vulnérables au changement climatique.
Une gestion optimisée de la dette est également cruciale. Cela nécessite de consolider les mécanismes internationaux pour prévenir les crises d’endettement, faciliter la restructuration de la dette et offrir des allègements lorsque nécessaire. Une approche plus coordonnée et transparente permettrait aux pays de se concentrer davantage sur la réalisation des ODD.
De plus, la lutte contre les flux financiers illicites doit être intensifiée. Dans cette perspective, il est impératif de renforcer la coopération internationale pour combattre l’évasion fiscale et la corruption.
Le Burkina Faso est convaincu qu’une réforme de la gouvernance mondiale est indispensable pour permettre aux pays en développement de bénéficier de la mondialisation. Le G77 doit intensifier sa coopération pour promouvoir un ordre mondial plus équitable, de sorte à ne laisser personne de côté.
En conclusion, je réaffirme notre conviction que grâce à la force de notre Groupe, nous pouvons surmonter ces défis pour offrir à nos peuples la paix et la prospérité qu’ils méritent. Notre solidarité doit continuer à guider nos actions afin que le G77 et la Chine demeure un groupe incontournable dans l’orientation et la réalisation des objectifs de développement durable.
Je vous remercie !